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Pourquoi la technologie n’est pas démocratique et comment peut-elle le devenir ?
Sur l’excellent Mais où va le web ? (@maisouvaleweb), Irénée Régnauld (@ireR1) cofondateur de l’association Le Mouton Numérique (@moutonnumerique) faisait récemment part de sa lecture de Choix technologies, choix de société (2003, éditions Charles Léopold Mayer, traduction de Democracy and Technology publié en 1995) de Richard Sclove, fondateur du Loka Institute, une association qui promeut la participation du public aux choix technologiques. Il y rappelle des questions de fond : comment orienter le choix technologique ? Peut-on rendre la technique plus démocratique ? Comment ?… Une lecture qui n’est pas sans évoquer les propos de l’historien des sciences, David Noble, dans Le progrès sans le peuple notamment, qui montrait lui aussi, comment les questions démocratiques sont évacuées des questions technologiques. La question démocratique est-elle l’impensée de la question technologique ?Lecture !
Dans les sociétés modernes, la technologie est une force qui dépasse bien souvent certaine..
Et si la régulation de la question attentionnelle n’était pas là où l’on croit ?
Dans Les marchands d’attention (The Attention Merchants, 2017, Atlantic Books, non traduit), le professeur de droit, spécialiste des réseaux et de la régulation des médias, Tim Wu (@superwuster), 10 ans après avoir raconté l’histoire des télécommunications et du développement d’internet dans The Master Switch (où il expliquait la tendance de l’industrie à créer des empires et le risque des industries de la technologie à aller dans le même sens), raconte, sur 400 pages, l’histoire de l’industrialisation des médias américains et de la publicité de la fin du XIXe siècle à aujourd’hui. En passant d’une innovation médiatique l’autre, des journaux à la radio, de la télé à l’internet, Wu tisse une très informée histoire du rapport de l’exploitation commerciale de l’information et du divertissement. Une histoire de l’industrialisation des médias américains qui se concentre beaucoup sur leurs innovations et leurs modèles d’affaires, c’est-à-dire qui s’attarde à montrer comment notre attention a..
De la tyrannie des métriques
On n’a pas attendu le numérique pour produire des métriques, mais celui-ci a incontestablement simplifié et amplifié leur production. Quitte à produire un peu n’importe quelles mesures puisque celles-ci semblent désormais accessibles et ajustables en quelques clics. On connaît la rengaine : « ce qui ne peut être mesuré ne peut être géré » (même si la formule de Peter Drucker est en fait plus pertinente que ce que nous en avons retenu). Est-ce pour autant qu’on ne gère que ce que l’on sait chiffrer ?
Non. C’est en tout cas ce que répond le stimulant petit livre du professeur d’histoire de l’université catholique d’Amérique, Jerry Z. Muller (@jerryzmuller), La tyrannie des métriques, qui se révèle être un très bon petit guide pour nous inviter à prendre un peu de recul sur notre obsession pour les chiffres.
Le propos de Jerry Muller relève pour beaucoup du simple bon sens.
« Il y a des choses qui peuvent être mesurées. Il y a des choses qui valent d’être mesurées. Mais ce que nous ..
À mesure qu’elles croissent, les plateformes deviennent-elles plus hostiles ?
Adam Clair (@awaytobuildit) dans le toujours aussi excellent magazine Real Life (@_reallifemag) expliquait qu’à mesure que les médias sociaux grossissaient, ils avaient tendance à devenir plus hostiles envers leurs utilisateurs.
La croissance est le but des plateformes de partage de contenus. Pour attirer le plus grand nombre possible d’utilisateurs, elles pratiquent une modération a posteriori. Mais cela ne signifie pas que cette modération est contrainte. Comme l’explique le chercheur Tarleton Gillespie (@tarletong) dans son dernier livre, Custodians of the Internet : Platforms, Content Moderation, and the Hidden Decisions That Shape Social Media (Les gardiens de l’Internet : les plates-formes, la modération du contenu et les décisions cachées qui façonnent les médias sociaux, Yale University Press, juin 2018, non traduit), la modération est au coeur de l’offre des plateformes de médias sociaux. Les médias sociaux ont émergé par la promesse d’apprivoiser le chaos du web, via des mo..
Technologie : l’âge sombre
L’artiste et essayiste James Bridle (@jamesbridle) s’intéresse depuis longtemps aux dysfonctionnements de notre monde moderne. Il observe ce qui ne fonctionne pas : les bugs, les glitchs, les ratés de notre développement technologique… Longtemps, il a regardé les espaces de friction entre technologie et société comme le lieu d’expression et de production de nouvelles formes culturelles. C’était ce qu’il appelait « la nouvelle esthétique », celle produite au croisement de la technologie et de la réalité, ces « irruptions visuelles du monde numérique dans le monde physique ». Il en a joué plus que tout autre, en produisant des dispositifs pour interroger la manière même dont nous produisons notre monde moderne. L’un des exemples les plus célèbres – parmi d’autres – étant certainement le piège à voiture autonome qu’il imagina, comme une mise en abîme des limites de la soi-disant intelligence artificielle qu’on pouvait prendre au piège comme un enfant… On avait évoqué rapidement, au printe..
La méditation en question
On sait tous que de nombreuses entreprises de la Silicon Valley offrent des séances de méditation à leurs employés pour les aider à tenir le choc dans l’environnement complexe et stressant qu’ils doivent gérer. Mais ce n’est peut-être pas une bonne idée… Pour Kathleen Vohs, professeur de marketing à l’université du Minnesota, et Andrew C. Hafenbrack (@andyhafenbrack), professeur de comportement organisationnel à l’école de business et économie Catolica-Lisbon, la méditation de type « mindfulness » (pleine conscience) aurait au contraire pour mauvaise conséquence d’abaisser le niveau de motivation des employés. Ils ont publié leurs recherches dans le Journal of Organizational Behavior and Human Decision Processes et les ont résumées dans un article pour le New York Times.
L’équipe a procédé à une série d’expériences de structure classique, impliquant trois groupes, l’un de pratiquants de la méditation, un second qui devait laisser ses pensées vagabonder et un troisième dont les membre..
Peut-on rendre le ciblage psychologique productif ?
Sur la scène des conférences USI, intervenait notamment Sandra Matz, spécialiste de l’étude marketing des caractéristiques psychologiques via le Big Data.
Le scandale Cambridge Analytica a mis en lumière le rôle du profilage psychologique. Peut-être pas d’une manière très valorisante, semble regretter Sandra Matz. Si elle ne souhaite pas parler de ce que fait ou n’a pas fait Cambridge Analytica, force est de constater que Sandra Matz travaille elle aussi comme la firme britannique, à rendre productif le profilage psychologique. Et c’est ce qu’elle souhaite expliquer sur la scène d’USI (voir la vidéo de son intervention) : Comment ça fonctionne ? Qu’est-ce que ça produit ? Et surtout, regarder si ce profilage est réellement efficace : « peut-on réellement influencer les gens avec ces techniques ? » « Quels sont les défis et les opportunités du ciblage et du profilage psychologique ? »
Image : Sandra Matz sur la scène des conférences USI, via USIevents.
Comment réalise-t-on des modè..
Storetail lève 5 M euros. Interview de Mathieu Azorin, le fondateur.
Fondée en 2014 à Paris par Mathieu Azorin, CEO et Elie Aboucaya, COO (tous deux anciens des groupes Dentsu-Aegis et WPP), la suite logicielle Storetail est spécialisée dans l’animation des parcours clients sur les sites e-commerce.
La technologie Storetail permett à une marque et à un distributeur on line de recréer, ensemble, comme dans un magasin physique mais sur un site de e-commerce, les mises en avant des produits et des promotions, tout en ciblant finement les consommateurs susceptibles d’être intéressés par son offre. La solution offre ainsi une visibilité aux marques annonceurs, une source de monétisation aux enseignes et un parcours personnalisé aux consommateurs.
La suite Storetail peut également être utilisée par les retailers pour leur auto-promotion, et est déjà disponible pour les annonceurs en self-service.
Storetail avait levé 2 M€ en 2016 auprès d’ISAI et de Business Angels référents. La start-up est implantée en France, en Espagne, au Portugal, au Royaume-Uni e..
Retail : 18 tendances de Shopping en 2018
Credit Shutterstock Andrey Popov
“ A ma manière et maintenant…”
Des shoppers de plus en plus exigeants, statutaires, blasés et avertis….FGRT vient de publier son étude sur les 18 grands tendances de shopping en 2018 réunies en 5 thématiques.
Synthèse et decryptage :
1- Le Shopping à ma manière La fin de l’homogénéité ? La fragmentation des canaux , la montée en puissance de l’abonnement et des enseignes spécialisées se poursuit et favorise les pure players internet de niche comme les bricks & mortars distinctifs.
Egalement sur le radar de FGRT, les magasins premium, dopés à l’high tech et sans caisses comme ceux de BingoBox de Wechat et JD.com mais aussi Auchan Retail en Chine ou Amazon Go aux US.
A surveiller également, le développement des enseignes de Luxe multimarques, l’incursion des marques de food comme Nestlé dans le Direct to Consumer, la plateforme blockchain d’INS Ecosystem, l’invasion du physique par Alibaba avec l’enseigne Hema et le relooking et la diversificati..
Une géoingénierie sans risque ?
On le sait, la géoingénierie est dangereuse. Alors que les négociations sur la réduction des gaz à effets de serre se révèlent de plus en plus difficiles après la défection des États-Unis des accords sur le climat, cette hypothétique technologie risque de s’imposer pourtant comme la seule solution, au risque que le remède soit pire que le mal.
Mais, nous signale le site Futurism, il existe au moins une méthode qui présente peu de dangers, et qui offre la possibilité d’être à la fois localisée et aisément réversible. L’idée a été émise par un professeur de Stanford, Leslie Field, et concerne exclusivement les glaces de l’arctique.
On sait que les surfaces blanches ont tendance à refléter les rayons du soleil et donc, par conséquence de contribuer au refroidissement de la planète. L’arctique est l’un des principaux fournisseurs de ce genre de surface claire, mais hélas, aujourd’hui, les glaces fondent (c’est le cas de la dire, littéralement) comme neige au soleil… et s’il y a moins d..